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Catégorie : Pratique et techniques de la CM
10 juin 2024

Qualification d’un mode opératoire de soudage – La qualification par référence à un mode opératoire standard

Introduction

Les normes NF EN ISO 15607 [1] et NF EN 1090-2 [2] prévoient différentes possibilités pour qualifier un mode opératoire de soudage (voir article MétaléTech « Le soudage dans l’EN 1090-2 – Partie 4 – La qualification des modes opératoires de soudage »). Dans cette publication, nous présentons la qualification par référence à un mode opératoire standard dont les principes sont définis dans la norme NF EN ISO 15612 [3] (ISO 15612 par la suite). Pour rappel, cette méthode de qualification est autorisée pour la classe d’exécution EXC2 selon les exigences de la NF EN 1090-2 [2]. Si le cahier des charges d’exécution le précise explicitement, une qualification par référence à un mode opératoire standard peut également être autorisée pour les classe d’exécution EXC3 et EXC4.

Les principes d’une qualification par référence à mode opératoire standard

Dans le cadre d’une qualification de mode opératoire par référence à un mode opératoire standard, un fabricant (ci-après noté utilisateur) utilise un DMOSS (Descriptif de Mode Opératoire de Soudage Standard) qualifié par une autre entreprise selon les principes de la NF EN ISO 15614-1 [4] Niveau 2 (un article « Qualification d’un mode opératoire de soudage – L’épreuve de qualification » sera prochainement publié). Cette entreprise prépare le DMOSS qu’elle souhaite mettre à disposition de l’utilisateur et met également à disposition de l’utilisateur le PV-QMOS (y compris les résultats des essais de qualification). En cas de besoin, elle peut également apporter des précisions ou des restrictions complémentaires, par exemple concernant :

  • La préparation des joints et les tolérances de préparation ;
  • Les positions de soudage ;
  • Les produits consommables ;
  • Le fabricant et le type de la source de courant ;
  • Les pointages.

L’utilisateur adopte le DMOSS en ajoutant le nom de son entreprise et en le faisant signer par son coordinateur en soudage. Dans la suite, l’utilisateur est entièrement responsable de la mise en application correcte du DMOSS dans sa fabrication. En particulier, il ne doit en aucun cas dépasser les limites des variables indiquées dans le DMOSS (les paramètres électriques par exemple).

Les limites de l’utilisation d’un mode opératoire standard

Le mode opératoire standard peut être utilisé pour des épaisseurs de pièces (plats, tubes) inférieures ou égales à 50 mm et pour les nuances d’acier de construction jusqu’au S355 voire jusqu’au S460 pour les aciers normalisés.

De manière générale, le DMOSS reste indéfiniment valide sauf s’il est annulé ou révisé par l’entreprise le mettant à disposition. C’est pourquoi, il est nécessaire de prévoir une procédure qui définit comment l’utilisateur est informé ou peut vérifier si le DMOSS est toujours valable.

Références

[1] NF EN ISO 15607: Descriptif et qualification d’un mode opératoire de soudage pour les matériaux métalliques – Règles générales, AFNOR, octobre 2019.

[2] NF EN 1090-2: Exécution des structures en acier et des structures en aluminium – Partie 2 : exigences techniques pour les structures en acier, AFNOR, juin 2018.

[3] NF EN ISO 15612: Descriptif et qualification d’un mode opératoire de soudage pour les matériaux métalliques – Qualification par référence à un mode opératoire de soudage standard, AFNOR, juillet 2018.

[4] NF EN ISO 15614-1: Descriptif et qualification d’un mode opératoire de soudage pour les matériaux métalliques – Épreuve de qualification d’un mode opératoire de soudage – Partie 1 : soudage à l’arc et aux gaz des aciers et soudage à l’arc du nickel et des, AFNOR, juin 2017.

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André Beyer, directeur de projet recherche – CTICM

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